Un garçon inconnu

Un garçon inconnu

20 juillet 1989 :

  Ça y est les valises sont bouclées, on est prêts à partir. Je sens une boule dans mon ventre, peut-être est-ce le stress ? C'est normal après tout, je quitte la maison où j'ai grandi. Enfin, papa et maman m'ont dit que notre prochaine maison serait super.

  Après trois heure et demie de route, nous arrivons enfin. Mes parents avaient raison, la maison a l'air super. Elle se trouve à proximité d'un grand lac, et tout autour de ce lac, il y a beaucoup de maisons semblables à la nôtre. Ce sont les grandes vacances, on peut voir courir les enfants tout autour de la voiture. Les habitants de cette petite ville ont tous l'air de se connaître depuis 20 ans.

21 juillet 1989 :

  Aujourd'hui grande journée, nous déballons tous les cartons. Que c'est épuisant! Je ne sens plus mes bras. Maman m'a conseillé d'aller faire un tour au terrain de jeu qui est à peu près à 500 mètres de la maison.

  En arrivant là-bas, j'ai été étonnée de n'y voir personne. J'allais m'asseoir, quand une main s'est posée sur mon épaule et m'a fait sursauter. Quand je me suis retournée, j'ai vu un garçon. Il était brun, les yeux d'un vert transparent, un peux plus grand et âgé que moi. A la seconde où je me suis retournée, je suis tombée sous le charme de ce garçon inconnu. Il s'appelle Jérémy. Il habite l'autre côté du lac. Nous nous sommes donné rendez-vous le lendemain.

26 juillet 1989 :

  Aujourd'hui j'ai encore passé tout l'apré-midi avec Jérémy, c'était génial. Il m'a offert une médaille, et il m'a donné son adresse, je vais pouvoir aller chez lui demain.

27 juillet 1989 :

Ce matin, je suis partie pour aller chez Jérémy. Vu que je ne connais pas encore très bien la ville j'ai demandé à une veille femme si elle connaissait l'adresse de Jérémy que j'avais marquée sur un papier. Elle m'a demandé pourquoi je voulais aller à cet adresse. Je lui ai repondu que j'avais un ami qui habitait là. Elle m'a regardée comme si j'étais folle, et m'a dit de la suivre. Elle allait me montrer la maison. Nous nous sommes arrêtées devant une maison en ruine. Je lui ai demandé pourquoi nous n'allions pas plus loin. Elle m'a dit que c'était ici. Je me suis tournée vers la maison ce n'était pas possible Jérémy ne pouvait pas vivre là-dedans. Demain je retournerais au terrain de jeu pour lui parler.

1 aout 1989 :

Jérémy n'est pas venu, ni hier, ni avant-hier, ni les jours précédents. Il a disparu inexpicablement de la circulation. Je ne l'ai tout de même pas rêvé? Il me semble qu'il a été bien là à chaque moment, pourtant c'est comme s'il n'avait jamais existé, comme s'il n'était jamais entré dans ma petite vie, et pourtant je tiens la médaille qu'il m'a offerte dans la main.